PRODUCTIONS D'ENFANTS
Cet espace est consacré aux contes ou dessins créés par les enfants des classes auprès desquelles je suis intervenue en atelier.
Un grand merci aux enfants et à leurs enseignants !
LE PETIT SAPIN
Suite à une balade contée, voici le travail de l'école de Cordon.
ECOLE J. BALMAT. CHAMONIX
Au cours de l'année 2010 / 2011, j'ai eu le plaisir de me rendre régulièrement à Chamonix afin d'assurer des ateliers création de contes et mise en voix. Ces rencontres se sont terminées par un beau spectacle devant les parents et par l'édition d'un conte écrit par la classe de CM1 en lien avec leurs correspondants valdôtains.
(Cliquer sur les images pour les agrandir)
CLASSE DE CM2. HABERE LULLIN
Ce conte est le fruit d'un travail de création collective. Les enfants l'ont ensuite raconté aux parents lors de la fête de fin d'année ainsi qu'à une autre classe de la vallée.
LE BERGER QUI AIMAIT LE CHOCOLAT
Il était une fois un berger qui s'appelait Paul. C'était un trentenaire, robuste, un peu rêveur à la barbe couleur chocolat. Il habitait dans une petite bergerie, au lieu dit « La ferme », pas très loin à vol d'oiseau du Mont Forchat.
Chaque jour, hiver comme été, il prenait grand soin de ses chèvres qui étaient sa seule famille. Il aimait fumer la pipe avec un tabac aux arômes de chocolat mais son plus grand plaisir était de déguster du chocolat sous toutes ses formes.
Chaque nuit, il rêvait que ses fidèles compagnes donnaient un délicieux lait chocolaté.
Un matin, alors qu'il trayait ses chèvres, il entendit des cris venant du petit bois. Il se précipita en direction des cris, traversa le bois et déboucha sur le lac de la Crossetaz où un lutin couleur chocolat, se noyait. Sans réfléchir, il se jeta à l'eau, le saisit et le ramena sur la berge. Il le prit avec délicatesse dans ses bras et l'emmena à la bergerie.
Pour le réconforter, il lui donna un gros bol de lait de ses chèvres et le lutin s'endormit.
Quand le lutin se réveilla, Paul était en train de l'observer avec curiosité.
« Pourquoi me regardes-tu ainsi ? demande le lutin d'une voix douce
– Ta couleur de peau est bien étrange.
– Oh! tu sais, je n'ai pas toujours été ainsi, écoute je vais te raconter ce qui m'est arrivé il y a longtemps, longtemps.... »
LE LUTIN MARRON
Il y a longtemps, longtemps... ma peau était d'un blanc immaculé ce qui me posait beaucoup de problèmes. Tout le monde se moquait de moi et quand je jouais à cache-cache j'étais toujours le premier découvert. Etant très visible dans la forêt, beaucoup d'animaux me pourchassaient.
Un jour, alors que je me promenais dans les bois, un renard affamé surgit derrière moi et me poursuivit pour me dévorer. Terrorisé, je courus à toute vitesse, trébuchai sur une branche et tombai dans une très grosse une flaque boue. Je me voyais déjà vivre mes derniers instants, quand soudain, le renard s'arrêta net et me cherchait du regard.
Je ne fis aucun geste et quelques secondes plus tard, il fit demi-tour et s'en alla
Je réalisais que ce camouflage boueux m'avait sauvé la vie. Alors je décidai d'aller rencontrer la fée « Dame Nature » pour m'aider à résoudre mon problème.
Elle habitait dans une clairière inaccessible aux humains. Sa maison était dans le plus
beau et le plus grand chêne de la forêt qui se dressait devant une majestueuse cascade.
Elle m'accueillit avec gentillesse, elle souriait et d'une voix très douce elle me demanda :
« Que puis-je faire pour toi, mon petit lutin ?
– J'aimerais changer ma couleur de peau.
– Mais pourquoi ? tu es magnifique ! »
A ce moment-là je lui racontai mes problèmes et lui expliquai ma mésaventure avec le renard. La fée eut pitié de moi et accepta de m'aider.
« Quelle couleur désires-tu ?
– J'aimerais une peau couleur de l'écorce de votre chêne »
Elle prépara une poudre magique composée de sève, d'écorce pilée, de feuilles broyées de son chêne. Ensuite, elle ajouta un de mes cheveux et tout en mélangeant elle répétait plusieurs fois : « Méli, mélo marronimapeau ».
Ensuite, elle déposa la poudre dans une de ses mains et souffla délicatement dans ma direction. Je fus aveuglé un petit moment, puis en ouvrant les yeux je vis que ma peau s'assombrissait, certes ce n'était pas vraiment la couleur du chêne mais cela me plaisait. J'ai remercié la bonne fée et avait hâte de retrouver les hôtes de la forêt pour leur montrer ma transformation.
Au fil du temps avec le soleil et la pluie ma peau a pris la jolie couleur que tu vois maintenant. Grâce à la fée, mes problèmes ont été résolus et je suis devenu le lutin le plus heureux de la forêt.
Paul trouvait ce lutin de plus en plus sympathique et sursauta quand celui-ci lui demanda ce qu'il pouvait faire pour le remercier de sa bonté. Dans un premier temps, il n'osait pas lui avouer ce qu'il désirait le plus au monde. Il balbutia quelques mots incompréhensibles et finit par lui dire qu'il aimerait que ses chèvres produisent du lait chocolaté.
Le lutin ne fut pas surpris et lui dit :
« Prends ce bâton magique, il te guidera jusqu'à la grotte qui se trouve au cœur du Mont Blanc. Dans cette grotte tu découvriras des graines chocolatées qui t'aideront à réaliser ton rêve. Sois prudent, un gardien terrifiant surveille l'entrée de la grotte. »
Avant son départ, Paul demanda à son ami lutin s'il désirait qu'il le raccompagne chez lui. Mais il préféra rester à la bergerie pour prendre soin du troupeau de Paul pendant son absence.
Aussitôt, le berger prépara sa besace remplie de quelques provisions, de sa vieille pipe, de son tabac et évidemment un gros sac de carrés de chocolat. Il enveloppa le bâton magique dans son grand mouchoir à carreaux et l'attacha à sa ceinture.
Il se mit en route et après plusieurs jours de marche, il arriva enfin au sommet du Mont Blanc. Il s'approcha de la grotte, soudain un ogre surgit et lui barra le passage et hurla :
« Si tu veux entrer, tu dois me défier au lancer de bâton et me prouver que tu es plus fort que moi »
L’ogre se prépara et lança le bâton en direction du ciel, de toutes ses forces. Paul le vit devenir un tout petit point et disparaitre de sa vue. Après 10 bonnes minutes, le bâton retomba.
« Alors, dit l’ogre, voyons si tu fais mieux que moi ! »
Ce fut le tour du berger, et le sien monta si haut qu’il heurta une étoile qui se brisa et se multiplia en milliers de petits flocons qui s'entassèrent sur l'ogre et le sommet du Mont Blanc.
« Tu as gagné déclara l’ogre grelottant, tu peux passer ! »
Débarrassé de l'ogre, Paul entra dans la grotte, et découvrit un paysage magnifique où un parfum envoûtant de chocolat embaumait les lieux. Des cascades de chocolat noir fumant tombaient dans des bassins gigantesques. Des nuages en chocolat blanc flottaient au-dessus de grands arbres en chocolat. Aux branches, pendaient des fruits chocolatés. Paul était émerveillé par cet univers où le chocolat régnait. Au fond de la grotte, il aperçut un château, la porte d'une tour était entrouverte, il entra et découvrit sur une table un coffre tout en chocolat. Il s'approcha et avec précaution, il souleva le couvercle et pour sa plus grande joie il découvrit les fameuses graines qui devaient réaliser son rêve.
Emerveillé, il prit délicatement une poignée de graines qu'il enveloppa dans son grand mouchoir à carreaux qu'il mit dans sa besace ainsi que son bâton. Il ressortit du château, cueillit quelques fruits chocolatés avant de reprendre le chemin du retour.
L'ogre l'attendait à la sortie de la grotte, il lui conseilla de prendre le raccourci de la Dent du Géant.
Il se mit en route car il avait hâte de retrouver ses compagnes. Au bout de trois jours, il aperçut le toit de sa bergerie. En s'approchant, il vit que le lutin l'attendait sur le pas de la porte. A son arrivée, les chèvres lui firent la fête. Paul était heureux de retrouver son troupeau et son ami. Après avoir raconté les péripéties de son voyage, le berger laboura un petit carré de terre où il sema ses précieuses graines. Le Lendemain matin, à sa grande surprise, il découvrit de grandes herbes couleur chocolat. Il appela ses chèvres pour brouter. Dans un premier temps, elles hésitèrent, mais la plus ancienne
commença à goûter et trouva cela délicieux et aussitôt, les autres se jetèrent sur ce nouveau pâturage. Ce fut un vrai festin !
Les jours passaient, Paul désespérait car ses chèvres ne produisaient toujours pas de lait chocolaté. Le lutin lui expliqua qu'il fallait encore patienter un peu.
Un soir, alors qu'il trayait, une goutte de lait couleur chocolat tomba dans le seau.
Fou de joie, il sauta, renversa son seau et cria pour appeler le lutin, son rêve se réalisait enfin.
Ce lait était délicieux, avec son associé le lutin; ils commencèrent la fabrication de yaourts, de crèmes. Ils vendaient leur production sur le marché d'Habère-Lullin, près du Foyer Rural. Leurs produits remportaient un grand succès auprès des habitants de la Vallée Verte. On venait de loin pour les goûter. Ils étaient connus dans le monde entier et ils devinrent riches. Ses clients lui demandaient où il trouvait ce délicieux chocolat qui parfumait ses desserts. Paul ne dévoila jamais son secret,
et ce fut le seul berger dont les chèvres fabriquaient du lait chocolaté .
CLASSES DE CE1 ET DE CE2 DE L'ECOLE PUBLIQUE DE VIUZ EN SALLAZ.
Après avoir entendu la légende du "Servan*", les enfants l'ont dessiné.
Une classe a ensuite désigné les meilleurs dessins de l'autre et vice versa.
Dessins 1,2,3 et 4 : Aélis, Jules, Madyana, Tristan pour les CE1
Dessins 5, 6, 7 et 8 : Alice, Clémence, Enzo et Cyril pour les CE2.
*Servan : être protecteur des chalets d'alpage. Personne n'a le droit de l'épier, sinon il se fâche et s'en va.
Ainsi, nul ne sait à quoi il ressemble. Cette particularité laisse libre cours à l'imagination.
Cliquer sur les dessins pour les agrandir
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